En tant que gestionnaire, il vous arrive sûrement de remarquer que certains de vos employés traversent des moments difficiles – parfois liés au travail, parfois à des situations personnelles. Vous vous demandez alors : jusqu’où dois-je intervenir ?
C’est une question que j’entends fréquemment des gestionnaires que je rencontre. Les réactions sont souvent variées, du manager qui préfère ne pas se mêler à celui qui s’investit peut-être un peu trop et se retrouve démuni face à certaines problématiques.
Voici 5 pistes de réflexion pour vous aider à trouver le juste milieu :
- L’humain avant tout. Qu’il s’agisse de préoccupations professionnelles ou personnelles, un stress prolongé aura un impact direct sur la concentration, la productivité et la performance de l’employé. À vous de voir s’il est pertinent d’agir !
- La confiance avant tout. Si un employé se confie à vous, il exprime un acte de confiance envers votre leadership humain et empathique. C’est une opportunité puissante de renforcer son sentiment d’appartenance (sauf si vous détectez une manipulation – mais ça, vous le verrez vite.
- Écouter est parfois suffisant. Investir dans des compétences comme les premiers soins en santé mentale ou une formation à l’écoute active peut être un atout précieux. Souvent, écouter sans juger allège déjà un poids immense sur les épaules d’un employé.
- Vous n’êtes pas un psy. Même si vous l’étiez, vous ne pouvez pas être à la fois patron et psychologue. Cependant, le partage d’expériences peut être utile – tout en gardant à l’esprit que votre parcours n’est pas universel. Sachez également orienter vos employés vers des ressources adaptées, bien au-delà du simple « On a un PAE, appelle-les. »
- Un peu de flexibilité peut faire la différence. Ajuster temporairement les responsabilités ou offrir un peu de flexibilité peut donner à un employé le souffle d’air dont il a besoin pour traverser une période difficile. Cela peut inclure des aménagements pour consulter un professionnel sans devoir déclarer systématiquement des congés maladie.
Il existe plusieurs autres bonnes pratiques pour gérer les situations où la vie personnelle des employés impacte leur travail. En voici quelques-unes supplémentaires :
- Développer une culture d’ouverture : Créer un environnement où les employés se sentent à l’aise de discuter de leurs défis personnels sans crainte de jugement ou de répercussions. Cela peut inclure des politiques de bienveillance et de non-discrimination bien établies.
- Encourager l’utilisation des ressources internes : Si votre organisation dispose de programmes d’aide aux employés (PAE), assurez-vous que ceux-ci sont non seulement disponibles mais également facilement accessibles et bien communiqués. Beaucoup d’employés hésitent à utiliser ces services par manque d’informations ou par peur de stigmatisation.
- Offrir des formations régulières en gestion du stress : Organiser des ateliers ou des formations sur la gestion du stress, la résilience et le bien-être mental peut prévenir certains problèmes avant qu’ils n’affectent les performances des employés. De tels programmes peuvent être offerts en interne ou par des experts extérieurs.
- Évaluer régulièrement la charge de travail : Assurez-vous que la charge de travail est équilibrée et réaliste, surtout dans les périodes où vous savez que certains employés vivent des moments difficiles. Un excès de travail peut exacerber les problèmes personnels et conduire à l’épuisement.
- Instaurer des politiques de congés flexibles : Encourager les employés à utiliser leurs congés pour des raisons personnelles ou familiales. Les congés payés pour raison personnelle ou la flexibilité dans les horaires de travail sont des mesures qui peuvent grandement améliorer leur bien-être.
- Favoriser le mentorat : Proposer un programme de mentorat peut offrir aux employés un espace sûr pour discuter de leurs défis avec quelqu’un qui peut offrir des conseils et du soutien, sans pour autant être leur supérieur direct.
- Accompagner la réintégration post-crise : Si un employé a dû s’absenter pour des raisons personnelles (deuil, maladie, divorce, etc.), prévoir un accompagnement pour faciliter son retour au travail. Une réintégration progressive ou des aménagements temporaires peuvent aider l’employé à se remettre doucement en selle.
En intégrant ces bonnes pratiques dans la culture d’entreprise, vous renforcez un climat de bien-être qui non seulement aide vos employés à surmonter les périodes difficiles, mais améliore aussi globalement la performance de l’organisation.
